Charles Kleiber est architecte de formation, diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Il a exercé cette discipline à titre indépendant et comme conseil dans le domaine hospitalier. On lui doit l’établissement du Pays-d’Enhaut, un petit hôpital en bois utilisant l’énergie solaire.

Il s’intéresse rapidement aux questions de l’incitation économique dans le domaine de la santé et poursuit sa formation en obtenant un doctorat en économie de la santé à l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP). Il devient chef du service de santé publique et de la planification sanitaire du canton de Vaud, puis est nommé directeur général du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

En 1997, le Conseil fédéral le nomme Secrétaire d’État à la science et à la recherche. Il devient ensuite directeur du nouveau Secrétariat à l’éducation et à la recherche en 2005. Au cours de ce long mandat, Charles Kleiber soutient la recherche scientifique et l’éducation universitaire en renforçant la coopération entre chercheurs de différents pays et en augmentant les fonds dédiés à la science. Le système universitaire opère alors une profonde mutation.

En 2021, Charles Kleiber crée l’association « Disputons-Nous » qui a pour but d’organiser ou de soutenir la tenue de débats sur des grands thèmes de société. La première édition s’intitule « La Dispute », en référence aux disputes religieuses du XVIème siècle, en particulier celle de Lausanne. Elle a pour thématique la haine. Un deuxième débat « Disputons-Nous » se tient un an plus tard au Musée cantonal des Beaux-Arts. Elle porte sur la migration, le genre et la démocratie. En 2023, « Les Disputes au Palais de Rumine » sont organisées sous forme de procès fictifs et jugent la voiture, l’hôpital, la frontière et la croissance.

Charles Kleiber est l’auteur de deux ouvrages, « Créer » (2006) et « De la joie de connaître: Une anthologie provisoire » (2007), ainsi que de deux courts-métrages « La démocratie à l’épreuve de la mondialisation » et « Ailleurs » sur la question de la migration humaine à l’aune de la mondialisation.