Conférenciers

Cérémonie des Prix Latsis Universitaires

Valéry Giscard d’Estaing († 2.12.2020)

Homme d’État, président de la République française de 1974 à 1981

Valéry Giscard d’Estaing participe à la libération de Paris à l’âge de 18 ans en août 1944. Il refuse de réintégrer le lycée et s’engage au 2ème régiment de dragons sous les ordres du général Jean de Lattre de Tassigny. Après huit mois de campagne et vingt-huit jours au combat, il est décoré de la croix de guerre. Le conflit mondial terminé, il reprend ses études.

Polytechnicien, énarque puis inspecteur des finances, il devient directeur adjoint du Cabinet d’Edgar Faure, président du Conseil, avant d’être élu l’année suivante député du Puy-de-Dôme. Sous la présidence du Général de Gaulle, il est successivement Secrétaire d’État aux finances et Ministre des finances et des affaires économiques.

En 1974, candidat à l’élection présidentielle, il l’emporte face au représentant de l’Union de la gauche, François Mitterrand, à l’issue d’un second tour marqué par une participation record dans l’histoire de France. A 48 ans, il est alors le plus jeune président de la République depuis 1895. En faveur d’une « société libérale avancée », il fait voter l’abaissement de la majorité civile, la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse, le divorce par consentement mutuel, l’élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel et la fin de la tutelle de la télévision publique. Sa politique étrangère se distingue par le renforcement de la construction européenne. Tout en développant le projet de train à grande vitesse (TGV) et en relançant l’industrie nucléaire, il doit faire face à des difficultés économiques alors que l’ère des « Trente Glorieuses » touche à sa fin. Briguant un second mandat, il doit pourtant céder la place à François Mitterrand.

Devenu président de l’Union pour la Démocratie Française (UDF), fondée durant son septennat, il est l’un des principaux dirigeants de l’opposition au parti socialiste. Fervent partisan de l’Union européenne, il est d’abord député européen, puis président de la « Convention sur l’avenir de l’Europe ». Il siège à partir de 2004 au Conseil constitutionnel français dont il est membre de droit en tant qu’ancien président de la République.

Auteur de plusieurs essais et romans, il est élu en 2003 à l’Académie française, au fauteuil laissé par Léopold Sédar Senghor.

@ Jacques-Henri Lartigue