Classée par le magazine Forbes 29ème au palmarès des femmes les plus puissantes du monde, Ariana Huffington est devenue en quelques années une personnalité centrale du paysage médiatique. Elle lance en mai 2005 « The Huffington Post », un site d’informations, d’opinions et de blogs écrits par toutes sortes d’intervenants, en particulier de grandes signatures. Il devient rapidement une référence et affirme attirer 37 millions de lecteurs par mois en 2017 aux USA. En 2012, l’un de ses journalistes, David Wood, est distingué pour son travail sur les anciens combattants américains de retour d’Irak et d’Afghanistan. Il remporte le prix Pulitzer pour son enquête. C’est la deuxième fois seulement qu’un site en ligne est récompensé par ce prix.
Devenu « The HuffPost », le site couvre l’ensemble de l’actualité nationale et internationale, d’abord aux Etats-Unis, puis au Canada. Il poursuit son expansion en Europe et au Maghreb. Les recettes du site gratuit ne proviennent que de la publicité. L’approche éditoriale est en faveur d’un certain goût pour le spectaculaire. Forte de son succès, Ariana Huffington devient emblématique de la révolution engagée ces dernières années autour de la communication.
A 66 ans, l’impératrice des médias numériques qui a quitté le journal en ligne qu’elle a créé, devenu entretemps un empire international, fait une annonce explosive. Ariana Huffington va désormais se consacrer à sa start-up, la plate-forme en ligne « Thrive Global » qui s’est fixée pour mission d’endiguer l’épidémie de stress et de burn-out en proposant aux entreprises et aux individus des solutions durables et scientifiques pour améliorer le bien-être. Avec cette nouvelle prise de risque, la chef d’entreprise américaine incarne avec brio le mythe de la réinvention permanente.
Des biographies sur Maria Callas en 1981 et Pablo Picasso en 1989, elle est passée à d’autres thématiques dans ses récents ouvrages « S’épanouir : Réussir sans défaillir » (2015) et « La révolution du sommeil » (2016). A partir de son expérience personnelle, elle y explique que le succès ne se mesure pas uniquement à l’aune du pouvoir et de l’argent, mais également à celle du bien-être.
